Désherber : pourquoi est-ce important ?
Mettre en avant un beau jardin
De nos jours, l’extérieur est devenu presque aussi important que l’intérieur d’une maison. En effet, pouvoir profiter d’un joli cadre de verdure ou tout simplement avoir la possibilité de prendre l’air fait désormais partie des critères numéro 1 dans un projet d’achat immobilier.
Désherber régulièrement son jardin permet donc d’assurer un environnement agréable à regarder, bien structuré. C’est encore plus important si vous avez délimité des espaces, car les mauvaises herbes ont vite fait de prendre le dessus et de gâcher la beauté de vos massifs ou de votre gazon.
Éviter l’apparition de maladies
Le désherbage n’a pas qu’un intérêt esthétique. Sa mission est également de veiller à limiter la prolifération d’adventices susceptible de développer des champignons ou d’être porteuses de pucerons et autres insectes indésirables. Une fois installées, il est très difficile de s’en débarrasser et vos plantes cultivées risquent vite d’être attaquées ou de tomber malades.
Sommaire
Nettoyage d’un terrain : quand faut-il agir ?
Pour éviter de se retrouver envahi et de compliquer la mission inévitable du désherbage, le mieux est d’agir sans attendre la pleine saison. En effet, tout le monde sait que c’est au printemps que la nature s’épanouit le mieux. Nous avons donc tous tendance à attendre la belle saison pour agir. C’est une erreur.
Au mois d’avril-mai, les plantes (y compris les adventices) commencent à développer de forts systèmes racinaires. En agissant dès le mois de mars, vous pourrez plus facilement les arracher par la racine.
Parmi les nombreuses plantes indésirables, les plus fréquentes sont les suivantes : amarantes, capselle, gaillet gratteron, géranium sauvage, laiteron, lamier blanc, mercuriale, mouron, mousse, pâquerette, plantains, séneçon. Et voici celles qui sont considérées comme étant les plus difficiles à enlever : chardons, chiendent, lierre commun, liserons, ortie, pissenlit, ronces, trèfle.
Automne et hiver doux : le désherbage toujours d’actualité
Même s’il est vrai que la croissance des plantes est ralentie, voire stoppée, en hiver, l’entretien du jardin reste d’actualité en cas de douceur prolongée. En effet, la moindre remontée de température sur quelques jours peut tromper la végétation et l’encourager à se développer. Désherber en hiver deviendra alors très utile pour éviter les débordements au printemps.
Désherber son jardin : quelle méthode choisir ?
Désherber manuellement
Comme son nom l’indique, cette solution fait appel à votre force physique. Armé d’outils de jardin adaptés tels que binette, grattoir, couteau à désherber ou encore roto-griffe, il ne vous reste plus qu’à travailler la terre pour extraire les mauvaises herbes. Voyons d’un peu plus quel outil utiliser en fonction de la zone à nettoyer :
- La binette : très utile pour retourner le sol en surface (sur 3 ou 4 cm), elle permet de détruire les mauvaises herbes en début de croissance (lorsque les racines ne sont pas encore trop développées). Elle existe en version courte ou équipée d’un long manche pour protéger son dos. On l’appelle alors la rasette de jardin et s’utilise principalement dans les massifs ou les potagers.
- Le grattoir ou le sarcloir : il est équipé d’un bras pour utilisation facilitée dans les zones les moins accessibles (sous une haie par exemple). Comme son nom l’indique, il suffit de gratter la terre pour désherber facilement les adventices à la racine. Il permet aussi de débarrasser rapidement les allées de gravillons sans devoir se pencher et sans abîmer le revêtement. Toutefois, il trouve vraiment son utilité au niveau du dallage pour éliminer lichens ou mousse.
Désherbage chimique
Le désherbage chimique consiste à pulvériser un produit chimique appelé désherbant ou herbicide. Ce produit est conçu spécialement pour s’attaquer aux mauvaises herbes. Il existe même des produits qui peuvent être pulvérisés sur le gazon afin d’éliminer les adventices sans détériorer la pelouse.
Ces produits chimiques sont relativement efficaces et réduisent les efforts. Cependant, il s’agit de produits qui sont souvent toxiques et nocifs. Ils ont tendance à s’incruster dans le sol et à le polluer. Le désherbage ne représente absolument pas une solution écologique.
De plus en plus de ces désherbants sont désormais interdits. Et ils le sont déjà tous aux abords d’un cours d’eau. Nous conseillons vivement d’utiliser un désherbant naturel plutôt qu’un produit chimique.
Désherbage thermique
Le désherbage thermique consiste à créer un choc thermique très élevé afin de faire éclater les cellules végétales remplies d’eau permettant d’éliminer les mauvaises herbes de la racine jusqu’aux feuilles.
Il se pratique au moyen d’un désherbeur thermique. Il s’agit d’un appareil muni d’une tige au bout de laquelle va se dégager une température très élevée (plus de 800°C). Le but n’est pas de bruler la plante, mais bel et bien de provoquer un choc thermique pour éliminer la totalité des mauvaises herbes.
Il existe deux types de désherbeurs thermiques :
- Desherbeur thermique au gaz : une énergie fossile rejetant du CO2 et pas vraiment écologiques.
- Desherbeur thermique à l’électricité : à l’aide d’une résistance, offrant une solution nettement plus écologique.
Si les mauvaises herbes sont trop hautes et trop développées, le désherbage thermique est moins efficace. Attention aussi à ne pas pratiquer cette technique trop près d’une zone facilement inflammable.
Désherbage mécanique
Désherbage mécanique avec un motoculteur
Le motoculteur permet de retourner la terre afin de l’aérer entre chaque récolte. Il est également un moyen efficace de désherbage mécanique. Il convient surtout pour les surfaces assez grandes de plantations, mais il n’est pas adapté au désherbage ciblé.
Désherbage mécanique avec un scarificateur
Le scarificateur est un outil équipé de dents métalliques. Scarifier sa pelouse consiste à arracher les mauvaises herbes présentes sur une pelouse sans abîmer cette dernière. Cette technique de désherbage mécanique peut être manuelle ou motorisée.
Désherbage mécanique avec une débroussailleuse
La débroussailleuse est un appareil motorisé qui permet de couper la broussaille. Elle peut être utilisée pour couper les mauvaises herbes dans certaines zones envahies par ces plantes indésirables. Toutefois, elle ne fait que les couper, et elle ne les arrache pas. Esthétiquement, cela permet de réduire leur visibilité, mais sans action supplémentaire, les mauvaises herbes vont repousser assez rapidement.
Désherbage mécanique avec une tondeuse
La tondeuse sert à la base à tailler le gazon. Mais elle est également très pratique pour couper les mauvaises herbes et pour les affaiblir. Elle ne les arrache pas, et en ce sens elle ne peut donc pas être totalement considérée comme une technique de désherbage mécanique, mais elle facilite grandement le travail d’un motoculteur ou d’un scarificateur.
Désherbage avec un jardinier
Le tarif désherbage avec un jardinier est en moyenne entre 24€ et 41€ tarif horaire TTC. Si vous faites appel à un jardinier en service à la personne, vous pourrez déduire 50% du tarif horaire. Prenez le temps de faire une demande de devis afin d’être certain d’obtenir le meilleur prix autour de votre ville.
Méthodes naturelles pour éliminer les mauvaises herbes : paillage et faux-semis
Chez Allojardin, l’environnement est une priorité. C’est pourquoi les méthodes naturelles et peu agressives sont celles que nous privilégions. Parmi ces dernières, deux solutions permettent à la fois de limiter l’invasion d’adventices tout en préservant la santé de la terre et des plantes environnantes.
Le paillage
Réaliser un paillis consiste à déposer autour des plantes ou au sein d’un massif des éléments naturels pour empêcher les mauvaises herbes de prendre leur quartier. Le choix du matériau dépendra de la zone. Voici des exemples de paillis efficaces pour un désherbage naturel en fonction du type de végétation à protéger :
- pour un massif : rameaux broyés ou feuilles mortes ;
- pour des plantes herbacées : reste de tonte, chanvre ou coque de cacao ;
- pour les bords des chemins : écorces en épaisse couche ;
Désherber pour refaire son gazon : l’astuce du faux-semis
Le gazon est la zone de prédilection des mauvaises herbes. Entre le pissenlit, le chiendent ou encore le trèfle blanc, la chasse aux adventices est presque constante et il est très difficile de conserver un gazon composé uniquement de beaux brins d’herbe.
Pour éviter de voir proliférer les mauvaises herbes par endroit, il existe une astuce toute simple avant de refaire son gazon : le faux-semis. Cette méthode a pour objectif de faire ressortir du sol les adventices qui n’attendent qu’un peu d’encouragement pour se développer. C’est lorsque le jardinier travaille le sol et le prépare à recevoir des semences que les conditions sont les plus favorables au développement d’adventice.
Le faux-semis consiste donc à recréer ces conditions sans aller jusqu’au dépôt des graines. La terre peut ainsi libérer les mauvaises herbes qu’elle renferme, et il suffira de procéder à un désherbage sur la terre nue. Une fois cette étape franchie, vous pourrez effectuer vos plantations ou semer votre gazon sans craindre d’être trop rapidement envahi par les adventices.
Néanmoins, il faut noter que certaines espèces comme le chiendent restent assez tenaces et parviendront toujours à se développer malgré cette technique.